Situation

Creusé par deux rivières, la Rhônelle et l'Ecaillon, qui prennent leur source au coeur de la forêt de Mormal, le Pays des Deux Vallées, berceau du Valenciennes, offre aux promeneurs un décor doucement vallonné, fait de verdure, de bocage et de champs ouverts, agréable à parcourir quelle que soit la saison.

Ce territoire a été colonisé dès l'époque gallo romaine avec un catellum (le catellum militaire est un fortin, généralement intégré dans le système de fortification des limes) aménagé à l'emplacement de l'actuelle commune de Famars. Il servait de point d'appui à la cité de Baggacum (Bavay) afin de résister aux assaillants de barbares. Cependant à l'époque médiévale, la cité ne se développe plus au profit de Valenciennes qui devient une ville florissante.

Cette contrée a su préserver les traces de son passé. En effet, cette terre chargée d'histoire nous livre, au détour de chaque bourg, de nouvelles sources d'étonnement comme les fouilles archéologiques de Famars, les imposantes censes, grandes fermes à cour carrée dont l'architecture présente souvent un colombier porche, ou encore les vieux moulins à eau nécessaires pour les cultures céréalières.

Situé en campagne et proche de Valenciennes, Artres a su conserver le charme des villages du valenciennois. Pour autant, la vie associative est riche.

En 1075, l’Evêque LIEBERT donna à la cathédrale de CAMBRAI l’église d’ARTRA, qui dépendait jusque là de celle de MARESCHES. La seigneurie appartenait à l’origine aux seigneurs de FAMARS qui en vendirent la moitié au Comte du Hainaut en 1184.

Cette commune fait partie de l’ancienne province du Hainaut et du Diocèse de CAMBRAI.

A la fin du siècle dernier, et au début de ce siècle, ARTRES connaissait une activité trés dense, grâce à sa sucrerie qui avait un rayonnement régional. Plus de 400 personnes y travaillaient pendant la campagne sucrière (tout se faisant à la main). ARTRES a possédé aussi une briquerie Rue du Tapage ( entièrement détruite en 1936), un moulin à Engrais qui existe toujours, Rue du Moulin, mais qui n’est plus en fonctionnement, une entreprise artisanale de passementerie au Château "Le Muid" qui n’existe plus.

Vestige de l’Epoque Romaine, un aqueduc venant de la direction de BERMERAIN et se dirigeant vers FAMARS a été découvert à 1 kilomètre à l’ouest du village.

Eglise à trois nefs, construite au milieu du XVIIIème Siècle dénommée Eglise Saint Martin.

En face de l’Eglise, le portail d’entrée à pigeonnier de la Ferme "du Cattiau" qui date de 1745. Cette ancienne ferme a été transformée il y a une douzaine d’années environ en un hôtel-Restaurant dénommé "La Gentilhommière".

Les villages ruraux ont su profiter de l'influence culturelle et industrielle de Valenciennes, tout en préservant l'authenticité propre aux villages de l'Avesnois limitrophe.

Paisible et rural, ce terroir est voué aux cultures céréalières, fourragères, de la betterave et du lin. Les haies du bocage, nécessaires à l'élevage, forment un élément caractéristique du paysage. Elles constituent les barrières végétales qui entourent les pâtures, protègent les bêtes du vent, retiennent l'eau du ruissellement, et forment un refuge idéal pour les oiseaux.

Intégrées au folklore et à la tradition, les nombreuses ducasses et brocantes, tout au long de l'année, traduisent le goût de la fête et la convivialité des gens du nord.